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L'élégancedeslivres
4 février 2021

Aller aux fraises Éric Plamondon Quidam éditeur

Aller aux fraises

Aller aux fraises

Éric Plamondon

Quidam éditeur

Quatrième de couverture

"Aller aux fraises", c'est une langue qui sillonne les bois, les champs, les usines, les routes sans fin, les bords de rivière. C'est le sort de ceux qui deviennent extraordinaires à force d'être ordinaires. on s'y laisse porter par les souvenirs d'un père qui s'agrègent pour devenir les légendes du fils. Ce fils qui veut construire son propre récit et qui retrouve sa mère le temps d'un nouveau cycle.

Éric Plamondon raconte la démesure de l'ordinaire. C'est sur le vif, drôle et émouvant.

"Je me dirigeais tout droit vers les responsabilités. Les histoires d'amour compliquées,les haines partagées, les collègues insignifiants, le mariage, le divorce, avoir un enfant, voir ses parents vieillir, changer d'idée, douter, chercher des réponses, sombrer, se relever, tenter, recommencer et, souvent, me souvenir de la fois où mon père m'avait dit :"On dirait que t'es allé aux fraises."

Mon avis :

« Aller aux fraises » Prenez un panier, suivez le chemin, tout droit, vous trouverez un livre. Cueillez-le, goûtez-le, mais laissez-moi la dernière fraise ! Ce livre savoureux est un nectar. Le regain, l’annonce d’un printemps enfin heureux. Un livre plein de sève, émouvant, tendre comme du bon pain. Son palpitant est fondant et sucré. Une pure réjouissance. Le chant de la langue est le palais du jour. Ce jeune narrateur de dix-sept ans qui conte son initiation à la vie. La gravité cachée sous une trame arc-en-ciel. Ecoutez-le, on aime se sentir apprivoisé, captivé, chamboulé par cette myriade de mots. Un an de sa vie, le passage sur le gué, l’envolée fabuleuse d’un récit qui fera date. « C’était la fin de quelque chose. Je me dirigeais tout droit vers les responsabilités, les histoires d’amour compliquées, les haines partagées, les collègues insignifiants, le mariage, le divorce, avoir un enfant… et souvent me souvenir de la fois où mon père m’avait dit : « On dirait que t’es allé aux fraises. » Cette phrase les amis, apprenez-la par cœur. Je ne peux vous dire pourquoi, mais j’aime cet instant, ce regard d’un père vers son fils. Ici, dans cet axe, tout est fusion. Le relationnel, l’émancipation de ce jeune homme, le trait-d’union d’une émotion vive comme une parabole coquelicot en plein champ. J’ai pleuré, ici, mais que c’est beau ! Ce détournement par une image parabolique. Éric Plamondon sème des cailloux sur son chemin. Nous le suivons, le cœur léger, l’âme apaisée. Et sans doute, les secrets percent au travers des empreintes de ses pas sur la neige de son adolescence où il côtoie des êtres ivres d’humanité, de fraternité, des instants un peu risqués qui ne sont que des bons souvenirs et des alliés pour le lendemain. « Faudrait pas que ça vire en neige. -De toute façon, on arrive à Sainte-Anne, on va pouvoir ressortir le gin. Veux-tu que je r’prenne le volant ? -Je peux encore faire un p’tit boute. » Que va-t-il se passer ? Rires, rires, rires, surprises… Ballon de baudruche qui va éclater. Prenez le temps de lire ce grand livre, encore et encore. Surtout dans la troisième partie, arrêtez-vous près d’Éric Plamondon. L’heure est grande, magique. Ce sera ici, la renaissance. J’aimerai dire à Éric Plamondon combien « Aller aux fraises » est salvateur. Combien ce livre arc-en-ciel entre neige et tendresse est une bouffée d’oxygène. Cette ode à l’apprentissage de la vie est vivifiante et magistrale. Publié par les Éditions Quidam éditeur qui nous prouvent une nouvelle fois une haute qualité éditoriale.

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