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L'élégancedeslivres
28 mars 2025

Traducteur de pluies Mia Couto Traduit du portugais (Mozambique) par Élisabeth Monteiro Rodrigues Éditions Chandeigne & Lima

Traducteur de pluies

Mia Couto

Traduit du portugais (Mozambique) par Élisabeth Monteiro Rodrigues

Éditions Chandeigne & Lima

« Il vient de l’amour dont on ne rêve plus. »

« Traducteur de pluies ».

Marcher, un bandeau sur les yeux, laissez venir les rémanences, les cinq cinq en éveil.

Cueillir les poèmes, s’abreuver des images.

L’inestimable littérature, une explosion spéculative et sentimentale pour demain.

Lieux de l’enfance, les généalogies indicibles.

Traduire les pluies, à l’instar des gouttes d’eau, les mains en coquille.

Puisqu’il est l’heure d’écouter Mia Couto, la création exaltante, d’une force intrinsèque, dans une puissance évocatrice, splendide et solaire.

La beauté même et ses significations les plus honorables.

Mia Couto écrit ce qui fait sens, dans l’enjeu des merveilleuses intelligences qui activent les poèmes, où sa vie-même est déposée, ici, pour nous.

La saudade, les nostalgies altières, le cerceau qui illumine ce renom et ce qui fut.

Le feu de St Jean, les désirs retrouvés de l’enfance, la magnanimité des passations.

Le charme langoureux des mots affûtés avec délectation.

« Ma terre natale était un lieu étriqué, où le monde arrivait de seconde main. »

« Lumières et mains m’ont consolé de l’incurable solitude d’être né. »

« Quelle saudade j’ai de naître. »

La litanie chuchotée, les rappels pavloviens, des citadelles où s’enrobe la permanence et les pierres verdies du lierre du passé, hypnotiques et signifiantes.

« Notre maison, bien trop haute, ne pourrait avoir de toit. Enfants couchés, peurs endormies : avant que mon père ne revienne, déjà ma mère avait réparé toutes les tuiles du monde. »

Les mélancolies couvrent de neige, ce traducteur de pluies, qui attend l’écho de l’après.

L’heure pour ancrer cette myriade poétique entre la langue innée et les silences lucides.

Mia Couto est un poète des polyphonies du réel. Le cycle mappemonde, entre la vie et la mort.

Ici, les bruyères en fleur, où tout est tissé dans cette noblesse indépassable et respectueuse.

Redonnez les formes à la saudade, louange et regard. Les vénérables impulsions d’étreindre les fondations d’un homme aux mille narrations.

« Ne sois pas jaloux, mon fils, dit ma mère. Seule une sainte pleure comme ça. »

« Chaque fois que tu pleureras, tu naîtras à nouveau. »

« Il vient de l’amour dont on ne rêve plus. »

« C’est moi, diras-tu, et le temps se remémore. »

Ici, tout est reformulé, l’armoire de la vie, les tiroirs où s’échappent les épreuves et l’acuité-joie.

« Traducteur de pluies », les norias encre et souffle, battements de cœur, et la plus majestueuse compassion face au temps qui passe.

Chercheur d’étoiles, déposées ici, vainqueur qui défie l’immuable. Écrire une poésie, « peur de l’amour quand tout est faim »« La femme se tue et nous apprîmes à dire adieu au monde. »

« Traducteur de pluies, «Un foulard blanc efface le ciel. Le monde vole et seul le poète tient compagnie au sol. »

la prodigalité.

Traduit du portugais (Mozambique) par Élisabeth Monteiro Rodrigues.

Publié par les majeures Éditions Chandeigne & Lima.

E. L.

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