La Maison aux livres Enis Batur Traduit du turc par François-Michel Durazzo Éditions Zulma
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La Maison aux lvires
Enis Batur
Traduit du turc par François-Michel Durazzo
Éditions Zulma
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Universel, l’Alcazar, retenir cette maison-horizon.
Un récit doux comme de la soie. Le plus bel hymne à la littérature.
On ressent le papier fin entre nos doigts, qui palpite et devient une ode intemporelle.
Ce livre est une allégorie. Un hommage aux livres et aux mille décennies, qui touche le lecteur en plein cœur.
Enis Batur est un homme de lettres, façonné de littérature. Un auteur, éditeur, bibliophile et dont le regard rassemble l’épars de mots et de verbes, de sens et d’oraison.
D’emblée une symbiose coopère, une connivence, serait-ce lui le double cornélien de cet écrivain narrateur ?
Nul doute !
Nous voici en plongée dans une histoire ardente, en mission. Celle de nous donner à voir l’unique scène d’un héritage essentialiste.
Un écrivain est convoqué chez le notaire. Ce dernier l’informe qu’il est l’héritier de La Maison aux livres. Il ne comprend pas l’enjeu de ce testament très intriguant. Pourquoi lui ?
Et qui se cache derrière cette passation ? Qui est cet homme qui lui fait don de plus de trente mille ouvrages ?
Cette Maison aux livres, située à Dragos, Istanbul la belle, lieu mythique, où l’on pressent les paraboles à l’instar de livres, serrés les uns contre les autres.
Il va inlassablement réfléchir à ce don inhabituel. Que faire de cette Maison aux livres ?
Comment accéder au pouvoir spéculatif de ces derniers ? Peu à peu, il va apprivoiser ce lieu.
Se réfugier dans une cabane adossée à cet antre des plus emblématiques. Se lover dans cette atmosphère dont il doit saisir les codes.
Ici, la trame est fondamentale. Entre sa vie de tous les jours avec sa femme qu’il délaisse et pour cause. Trop de pensées, d’auteurs, de signes à découvrir entre les rayonnages, sont une charge mentale pour lui et dans un même tempo, un exutoire.
L’écriture est en démarche de connivence. Une table des rois où la marche du monde est au cœur même de ces milliers de pages qui attendent cet homme en mission.
La composition Babel qui le fascine et l’envoûte.
38644 livres, ce palais à la voûte livresque, avec ces myriades de chefs-d’œuvre, il est un passeur devenu.
Dans cette orée où le Livre est le règne même de la vie.
Enis Batur rend hommage à la création, à la mémoire et aux intemporelles littératures.
Prendre soin de cette architecture, cette Maison aux livres qui dédie à cet écrivain le passage-gué. De nombreuses anecdotes dans l’évidence d’une connaissance suprême, orne ce roman magnétique et toujours aux multiples signaux.
Enis Batur délivre toutes les vérités et convoque les plus grands écrivains dans cette toile de maître. Le symbole des bibliothèques, du savoir et de l’ivresse de lire, ici, tout est signifiant.
Dans le cœur de ce livre vivifiant, palpite la Turquie, le charme inné, siamois avec cette Maison aux livres.
L’existence de l’art dans son summum.
« La Maison aux livres » est le plus bel espace pour cheminer en littérature.
Traduit du turc par François-Michel Durazzo. Publié par les majeures Éditions Zulma.
E. L.
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