Le livre qui muscle Léo Lebrun Éditions du Panseur
/image%2F0405298%2F20250405%2Fob_281596_img20250405154241.jpg)
Le livre qui muscle
Léo Lebrun
Éditions du Panseur
/image%2F0405298%2F20250405%2Fob_061203_img20250331181804.jpg)
« Tes doigts tu serres tu vois, à l’intérieur du bras
bougent les phrases du livre. »
Unique, littérairement et humainement.
Ce pourrait être un manifeste, une leçon de vie, de corps et de bienveillance envers soi-même.
Le titre, le mot, le cercle du tout.
Tant, ce livre magnétique, de chair et d’esprit, de muscle est en action.
Le panthéon, le plus beau et le plus insurpassable.
L’homme macrocosme, le muscle qui murmure et insuffle le vivant.
L’écriture ici, nous regarde, observe ce qui se passe au fur et à mesure que le muscle se gonfle ou s’affaiblit.
La pauvreté de l’esprit, le flétrissement d’une chair désespérée.
Léo Lebrun est en mouvement, le corps arc et le muscle tendu.
Jamais un livre n’aura autant de pouvoir que celui-ci.
Les vénérables postures, l’homme de Vitruve, les fresques inégalées.
La lecture est gémellaire, physique, dans cette apogée précieuse, de ressentir le chef-d’œuvre éclore.
Entre la pesanteur du corps ancré dans la terre-mère, la mappemonde qui vaut toutes les heures d’un plein effort. Que serions-nous sans le muscle ?
Le liant de cette trame, signifiante qui vaut tous les prix littéraires.
Mais comment récompenser ce qui nous surpasse ?
« Je pèse mes mots pour ressentir la vie la phrase. »
« Tout est dans tout, et son contraire est à l’intérieur de lui-même. »
Bréviaire politique, militant, sociétal, sentimental. L’allégorie d’une épreuve, bandeau sur le muscle.
L’heure allouée de la réalité. Léo Lebrun joue juste.
Le muscle, lampe, sourire, étreinte, fusion, bouleversement ou douleur.
Muscle-puits, sans désert. La littérature, ici, est un pacte sérieux avec soi-même.
« Comme souvent dans ta vie, tu râles et tu te plains. Nous entendons la voix d’un monde incapable d’aimer. »
Prendre soin des fragments, des chapitres éclairants, des signes et de l’esthétique qui se muscle inlassablement.
De loin, il est déjà un point lumineux, un muscle prêt à combattre les doutes et les échecs.
La discipline corporelle, l’excellence d’un hédonisme et d’une somme cartésienne.
« La langue est un muscle. La répétition et la clé de la vie. La vie est une serrure. Les serrures ouvrent et ferment. »
« Notre sainte trinité : la vie, le muscle et la répétition. 3 = 1. Tu sais ce que tu ne sais pas. »
La vérité, à l’instar d’une cartographie. Muscle-poème, oracle et ébène, force et union, ce livre est : « te rassemblant, tu te ressembles. »
L’initiation qui vaut des siècles et des aurores, le muscle-horizon, dans cette étymologie de la beauté même. Qu’est-ce qu’un corps sans son muscle qui bat, altier et constant, sans quémander de réponse. Si ce n’est la conscience d’être au monde en même temps que lui , le cœur en filigrane, dans le présent de cette écriture-souffle.
« Fais ton corps avec tes origines. »
Ici, l’apothéose et la magnanimité. Le corps avec vue sur le monde.
Jamais un livre ne bouleverse autant que celui-ci, qui muscle et acte les marées-basses des silences.
La poésie, la filiation vertigineuse avec cette écriture spéculative, pastorale et qui semble l’architecture d’une humanité exemplaire.
« Tu es beau.
Et tu es fort.
C’est toi qui sauves le peuple. »
Salutaire, le don d’écriture.
Le passage-gué, l’aube qui muscle la raison.
« Dans chaque seconde
habite un miracle. »
La pure joie de prendre des forces pour demain, après une telle lecture.
Un bel escompte hyperbolique du futur.
« Tu es une plage de sable mouillée qui repousse l’océan. »
On saisit à pleines brassées , « regarde-toi dans le miroir du livre. »
Ce livre sublime voit ce que nous ignorons.
Publié par les majeures Éditions du Panseur.
E. L.
/image%2F0405298%2F20250405%2Fob_173c1a_img20250405154241.jpg)