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L'élégancedeslivres
2 juin 2025

Petit dictionnaire de l'inégalité féminine Alice Ceresa Texte original établi par Tatiana Crivelli Traduit de l'italien par Renato Weber Éditions La Baconnière

Petit dictionnaire de l'inégalité féminine

Alice Ceresa

Texte original établi par Tatiana Crivelli

Traduit de l'italien par Renato Weber

Éditions La Baconnière

Atypique, une conférence à ciel ouvert.

« Petit dictionnaire de l’inégalité féminine » est une œuvre majeure.

Une traversée perfectionniste, éclairante et désacralisée.

L’épure d’un féminisme qui excelle d’acuité et de vive intelligence.

Mais pas que. Tant le choix des mots d’Adam, Conscience, littéraire, mode féminine, et cetera, sont une chance d’appréhender le sens par la voie haute.

Par une éclatante transposition où la définition dépasse le maître.

Nous sommes en plongée dans les sphères éminentes.

Dans un livre majeur, mature, né depuis depuis des millénaires et qui attendait le regard vif d’une femme de lettres bienfaitrice de l’humanité.

Dans une quarantaine d’entrées judicieuses, Alice Ceresa (1923-2001), convoque le dictionnaire, le champ des possibles. Elle lui somme les inégalités féminines.

Sans confrontation, ni passe d’arme, mais en rassemblant l’épars.

En déjouant les codes, en cueillant le plus petit brin d’herbe, jusqu’à la puissance altière d’un baobab.

L’invisible jusqu’au visible, d’un féminisme devenu justice.

Le macrocosme des thèmes où l’inégalité est prégnante. Elle sait son dictionnaire subversif, quasi révolutionnaire. Elle pressent une faible évolution des mentalités masculines, dans la seule condition de ne pas toucher aux diktats des religions, de la morale.

René Daumal dit : « Du fait que nous sommes deux, tout change ; la tâche ne devient pas deux fois plus facile, non : d’impossible elle devient possible. »

Alice Cesera décortique cet adage. Elle comprend, lucide, qu’il n’en est rien.

Le féminisme est pris en étau dans les similitudes existentialistes, les faits et les habitus, les éducations et les rigidités.

Le libéralisme est donc une perfectibilité. Alice Ceresa de par toutes les ramifications démontrées, élève ce dictionnaire dans un exercice fondamental des vérités.

C’est un manifeste presque politique, dont chacun des fragments est la solution.

Pourfendre à jamais le patriarcat. Une déclaration d’amour et d’équité dans un dictionnaire qui devrait être analysé dans chacun des cours de philosophie, de sociologie et des sciences humaines.

Les diagonales bien-pensantes, sans domination passionnelle.

Ici, la véhémence d’une écriture qui atteint son irrésistible but.

« Littéraire (le personnage féminin ) : curieusement, les œuvres littéraires, quoique rédigées depuis les époques les plus lointaines par des plumes ou des machines à écrire masculines, abondent en personnages littéraires féminins qui ainsi parlent, pensent et agissent à travers des bouches et des têtes masculines. »

« Mode féminine : ...Ce phénomène n’a absolument rien d’anormal dans une société patriarcale, d’autant plus que les manières de s’habiller et de se coiffer ont de tout temps accompagné et souligné les différents rôles sociaux, notamment des deux sexes, avec la seule exception, mais de type paléo-social, de la feuille de figuier d’Adam et Ève. La mode féminine illustre la féminité. »

Cette littérature présente, qui touche au plus précieux, par sa clairvoyance, à l’hédonisme dans sa plus vive forme de beauté.

Sans férocité, la fenêtre grande ouverte. « De féminin, la Suisse n’a que le nom. »

Un irrésistible enchantement de lire : « La non-sainteté de la vie animale et végétale sous toutes ses formes est en revanche universelle. »

Sans confinement, « Petit dictionnaire de l’inégalité féminine » est un outil des savoirs. Dans les joies et les devoirs, les enjeux d’une éthique libératrice, vive et féministe.

L’inné d’une égalité bouleversante par son naturel et sa spontanéité.

« Je n’écris pas pour écrire, mais parce que je dois. »

« J’exagère peut-être, mais pour moi raconter est un acte, ou plutôt un rite sacré . »

Texte original établi par Tatiana Crivelli. Traduit de l’italien par Renato Weber.

Publié par les majeures Éditions La Baconnière.
 

E. L.

 

 

 

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