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L'élégancedeslivres
19 janvier 2021

Éloge poétique du lubrifiant Lou Sarabadzic Le Nouvel Attila

Éloge poétique du lubrifiant

Lou Sarabadzic

Éditions Le Nouvel Attial

Chapeau bas ! Décomplexant, capital, « Éloge poétique du lubrifiant » est d’utilité publique. Lou Sarabadzic rabat les cartes, une à une de nos tabous. Ce petit (grand) livre est à glisser dans les poches de tout à chacun. Par tous les temps, de pluie (pudeur), d’orages (se retenir) de soleil (liberté d’action). Il devrait se trouver dans tous les lieux où l’on n’ose pas faire ce pas de côté salvateur. Franchir subrepticement la muraille gorgée de ce lierre des retenues intestines. Je sais une chose, huit petites lumières (filles et garçons) ici présentes le liront un jour certain. Il donne les clefs, approuve la plus lucide leçon d’éducation sexuelle mais pas que. Lou Sarabadzic délivre un éloge émancipateur, avant-gardiste. Des textes sociétaux, des habitus des couples (ou pas), plis des draps froissés dans le contre-jour. L’éloge à grande échelle pour tous les adolescents grandissants dans les non-dits. Le verbe oser devient myriade. Chacun (e) à sa correspondance. Le train qui le conduira au bout de son voyage intime. Moderne et bien plus que tout, cet éloge poétique du lubrifiant est la réponse que l’on attendait depuis longtemps. Et ça fait un bien fou ! Le lubrifiant démystifié, l’affirmation des jouissances enfin libérées. «T’inquiète pas, j’ai ce qu’il nous faut. » « Bon, j’aurais été méga gênée, d’accord, cramoisie évidemment, mais sûrement que, comme tout (et comme la mode des chaussures compensées), ça aurait fini par passer. » Lou Sarabadzic écrit d’une voix douce et certifiée. J’aimerai sentir sa présence dans les classes chahutées, d’indolence parfois, de replis, de quêtes identitaires sexuelles. J’aimerai que « L’Éloge poétique du lubrifiant » soit lu par tous. Ne plus faire de nœuds à son mouchoir, se laisser glisser dans ce criant de liberté et d’insoumissions. Acheter du lubrifiant comme le pain du matin. Les poèmes sont du linge claquant au vent. Ce qui encense la beauté gestuelle des caresses affranchies. Ce qui fait peur ; les silences qui retournent les corps, visage dans le sable. Le lubrifiant est la clef métaphorique. Dans un degré supérieur, il est l’évasion, le Diogène. « Il paraît qu’au-delà de la pénétration. Il y a plein de choses, aussi. Qui ne rentrent pas dans ces cases, qui ne rentrent pas dans leurs corps… » « Il paraît qu’au-delà du binaire. Il y foule de fêtes habitées. Le désir manichéen. Les fluides circulent. Sur l’identité figée. » Cet éloge est la mappemonde de nos possibilités mentales et physiques. Le lubrifiant est poésie, farandole, démystifié, les bras ouverts, la quête de chacun (e). Rien n’est interdit. Franchir les frontières de ce conventionnel : armure. « J’ai voulu écrire un recueil où l’utilisation du lubrifiant est joyeuse, drôle, belle, où elle est revanche, prière, ou jeu. » « Car les livres participent activement à nos imaginaires personnels et collectifs. » « Freins » (page 133) est à lire à haute voix, comme une charte à apprendre par cœur. Lisez cet éloge, cet élan féministe, cette marelle (terre-corps) ciel (lubrifiant) et dites-moi ! Offrez-le, c’est un devoir. Nécessaire. En quatrième de couverture : « Lou Sarabadzic partage sur les réseaux Sociaux, des extraits de ses lectures, son désir d’en finir avec la figure sacralisée, romantique et élitiste du « grand écrivain », et son engagement féministe. » « Retrouvez son actualité et l’ensemble de ses publications, y compris numériques, sur son site : www.lousarabadzic.com » Publié par les majeures Éditions Le Nouvel Attila.

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Commentaires
M
Ce que je viens de lire se suffit de lui-même !
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