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L'élégancedeslivres
23 janvier 2021

Pensées sauvages Henry D. Thoreau .Éditions Le Mot et le Reste

Pensées sauvages

Henry D. Thoreau

Sélection de Michel Granger

Traduction de Nicole Mallet et Brice Matthieussent

Éditions Le Mot et le Reste

« Nos réserves dans la vie, nos vraies possessions ce sont ces pensées que nous avons eues, que nous avons engendrées. » Comme il fait bon lire Henry D. Thoreau en ce temps hivernal anxiogène et incertain. On a l’impression d’être élevé dans cette écoute levier, qui, subrepticement éveille nos sens. La nature sauvage excelle ses droits. L’homme déambule en pleine nature à mille mille « De la prétendue civilisation mercantile et industrielle. »  Essentialiste, naturaliste Henry D. Thoreau cueille une à une les fleurs de ce temps présent. Il est ce qu’il souhaite : « J’ai une chambre toute à moi ; c’est la nature. C’est une pièce située hors de la juridiction des gouvernements humains. Il y a une prairie au-delà de tes lois. » Solitaire, ses gestes abreuvés par cette « Ère des Petits Riens » La solitude est cette compagnie vénérée pour lui, il est habité par cet oracle d’essences et d’effusions. « Voici sa bibliothèque ; mais son cabinet de travail est en plein air. » « C’est ce que répond la bonne de Wordsworth en montrant le bureau de son maître. » L’immanence d’Henry D. Thoreau est un parchemin. On foule les fragments. On s’arrête à l’endroit désigné par Henry D. Thoreau subrepticement. « Laissons les jolies parcelles boisées aux veuves et aux orphelins. » « L’absence de loisir », « Le renoncement aux préjugés », tous ces textes savoureux, nectar existentialiste. « Laissons l’ancien temps aux anciens, et que les nouveaux venus s’occupent des temps nouveaux. » Recueillir ces brassées de parcellaires qui octroient le gain nouveau, celui de l’intériorité poli. Linge frais claquant aux vent, l’éthique de vivre, n’est pas celle de la vie même. Pousser du pied les métaux lourds de nos consciences. Tailler la pierre de nos aspérités. Henry D. Thoreau est cet homme macrocosme. « Mieux, soyez un Christophe Colomb pour les continents et des mondes entièrement nouveaux situés à l’intérieur de vous-mêmes, ouvrez de nouvelles voies navigables, non pas pour le commerce, mais pour la pensée. » Henry D. Thoreau est un homme debout, libre. Ses paroles sont des outils spéculatifs. « Je demande seulement qu’un quart de mes pensées honnêtes s’exprime à haute voix… » « Pensées sauvages » est perpétuel. « Pour être sereins et réussir, nous devons ne faire qu’un avec l’univers. » « Le besoin de culture » sonne comme un avertissement en ces temps floutés par la Covid. « Ces fruits rares s’appellent héros, saints, poètes, philosophes et rédempteurs. Les livres constituent la précieuse richesse du monde, le digne héritage des générations et des nations. » Lisez « Pensées sauvages » « Cette sélection établie par Michel Granger » Traduit par Nicole Mallet et Brice Matthieussent. Ces morceaux d’architecture sont des éclats de lumière. Prenez ces pépites, lisez avec attention ce régénérant, cette force intrinsèque, cette nature déployée myriade philosophique, sociologique. Chaque bruissement d’herbe est pour vous. Cet homme est l’exemplarité qui a échappé à notre modèle sociétal actuel. A méditer. Publié par les majeures Éditions Le Mot et le Reste.

 

 

 

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