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L'élégancedeslivres
13 novembre 2021

La mort et autres jours de fête Marci Vogel Traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie Chabin Éditions DO

La mort et autres jours de fête

La mort et autres jours de fête

Marci Vogel

Traduit de l'anglais (États-Unis) par Marie Chabin

Éditions DO

En librairie

La mort et autres jours de fête

Mon avis :

Magistral, doux comme de la soie, « La mort et autres jours de fête » est la féérie des importances. Les fragments sont des éphémérides. Jour après jour, les quatre saisons sont un cahier du jour déployé.

Marci Vogel cède la place à April. Voici l’heure des dires, des sous-bois, marée-basse. La mort encercle son cœur en peine. Son beau-père vient de mourir. N’ayez pas peur. Ici, pas de pathos mais l’inaugural recommencement. Nous sommes dans l’après. Lorsque le silence baisse les rideaux. Ce n’est pas le temps advenu du deuil. Il est trop tôt dans l’aurore. April se raccroche aux branches fébriles. Il reste des feuilles sur l’arbre de vie.

Les fragments sont des braises encore brûlantes, vives et sentimentales.

On ne bouge plus dans cette magnificence qui s’élève. Tant de pudeur, de sincérité font tourner le manège des rappels pavloviens.

On aime April, ses résistances, ses fragilités et sa peur aussi, qu’elle cache sous les plis de ses émois. Sa divine famille, son beau-père si proche encore, aimant et brave. Dans cet honneur qu’il lui a dédié en gestuelle d’amour.

« La vie ne se repose jamais, cela dit. Elle continue à glisser dans le futur au moment précis où je suis à jour de mes tâches. Elle me ramène toujours dans le feu de l’action et je ne veux pas être dans le feu de l’action. Je veux juste que tout soit fait. »

Le printemps assigne les départs des siens. Que va-t-il se passer de par la naissance des bourgeons ? Lorsque le temps continuera son ballet jour après jour ?

April est véritable, bouleversante, lumineuse, tremblante encore. Une année, un journal qui se voudrait perpétuel et sans contraintes. Elle est là, liée à Marci Vogel qui la guide dans ce kaléidoscope aérien, intime et vaste aussi.

April, jours de fête, l’existentialisme passerelle, l’hédonisme en photos journalières. Elle est souveraine, fascinante. Ses tragédies sont des leviers.

Magnétique, salvateur, « La mort et autres jours de fête » est stupéfiant de justesse et de magnanimité. Traduit avec brio de l’anglais (États-Unis) par Marie Chabin, publié par les majeures Éditions DO.

 

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