Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'élégancedeslivres
29 janvier 2022

Minuit sur le monde Jules Pétrichor Illustrations d'Enness Edwood Éditions Le Panseur

Minuit sur le monde de Jules Petrichor aux éditions Le Panseur |  lecteurs.com

Minuit sur le monde

Jules Pétrichor

Illustré par Enness Edwood

Les éditions du Panseur

En librairie

Minuit sur le monde de Jules Petrichor aux éditions Le Panseur |  lecteurs.com

Mon avis :

« Minuit sur le monde », une merveille dès l’aube née. Un livre voûte étoilée et tant mieux si votre regard s’arrête à minuit pile dans cette orée spéculative.

Puisqu’il est l’heure…

Cet écrin est le monde entre les mains, tremblant, annonciateur d’une histoire perpétuelle, universelle et digne d’un génie évident. L’écriture est une marelle entre ciel et terre, une noria d’oiseaux en plein ciel qui excelle la trame. L’épiphanie verbale entre les jeux de mots, les subtilités, les clins d’œil, les allusions et les grandes importances est un bouquet magnanime, une des plus belles qualités humaines.

« Minuit sur le monde » et tout change au vent de la vie. Laissez venir à vous cette histoire qui, telle une perle de lumière ne vous lâchera jamais. Jules Pétrichor est un veilleur, un observateur, un homme debout qui, ici, enclenche la minute cruciale.

Dans la famille Beadles je vous présente le père, mathématicien, « qui a pris le parti de Diogène, un tabouret en guise de tonneau », la mère, « la Grande Dame » trop tôt disparue, « À la nuit d’hui, il lui suffit de reproduire à l’identique pour devenir sa mère . Quand il est ainsi possédé, ses frères et son père assistent à la résurrection de la Grande Dame comme ils l’appelaient tous. » Trois fils, « de grands seigneurs altruistes » dont LUI, le plus jeune, fil rouge de ce récit libellule, mage, d’ombre et de lumière. Ils habitent en Irlande, à Dublin Sud, l’heureuse.

Minuit prend place. Lui va partir, l’aiguille a bougé. L’Afrique sera son premier périple, terre-baobab, voyage humanitaire, poser sa main sur le dernier baobab.

« Il se promet de ne jamais se couper de la réalité sensorielle du monde comme de la souffrance du peuple. »

Les œuvres des illustres sont prononcées à voix basse, personnages de cette fresque engagée et consentante à cet alliage. Le récit est levier, de Dublin à Nouakchott, Calais, Paris… et partout LUI rassemble l’épars, fait corps avec les opprimés, combat les injustices.

La trame est un flambeau, du linge frais claquant au vent, des petits cailloux semés sur le chemin, littérature-signe. Une montre arrêtée au cadran théologal. Écoutez le chant de la langue.

« Les nations sont leur monde, pas le nôtre. Cette nuit est leur inhumanité, pas la nôtre. Soleil mondial. » « Belleville et son effervescence, Belleville et sa chaude humanité et ses coudes qui se serrent. »

Apprenez par cœur la page 266, elle est pliée à présent dans ma besace, voyage en advenir, déambulation dans les traces de « Minuit sur le monde », ce bleu-nuit, céleste et vertueux.

« L’avenir passe à la nuit d’hui par ces hommes et ces femmes qui refusent de fermer les yeux . » « L’aube viendra si nous luttons en toute conscience et si nous cultivons la mémoire de nos combats anciens. »

Ne doutez jamais du sésame de cet écrin. Magistral, un cerf-volant en plein ciel, initiatique et crucial.

Les illustrations de Edwood sont perfectionnistes et fusionnelles, telles les petites pendules signifiantes en haut de page. Prenez en soin !

« La trapéziste et l’écrivain public volent ensemble. »

Merci Jules Pétrichor, merci aux 327 secondes de lecture pour que le Panseur tombe sous le charme !

Haut les cœurs !

Publicité
Publicité
Commentaires
L'élégancedeslivres
Publicité
Archives
Publicité